Deafening Silence , que voici un groupe que j’ai pris plaisir à découvrir. A l’heure où le heavy de qualité n’est hélas plus légion il demeure néanmoins des groupes qui nous surprennent, bien entendu Deafening Silence en fait partie ! Un son propre à souhait, de la technique, des riffs qui accrochent sévère même les plus réticents (accrocheur n’est pas toujours péjoratif , non , tout du moins ici ça ne l’est pas), une voix limpide au timbre singulier bref tout ça est très pro et c’est tout à l’honneur de la formation.
L’album s’ouvre sur une intro instrumentale plutôt épique (roulements, rythme martial bref je ne fais pas un dessin) et qui est de très bon goût en guise de mise en bouche. Ensuite on est parti pour une immersion dans le bon gros heavy , et quand c’est des Français qui nous l’offrent c’est encore meilleur. « The Straight Line » est donc la seconde piste de notre galette, très vite on comprend que Deafening Silence ne plaisante pas, riffs assez lourds jusque ce qu’il faut , chants aigus comme on les aimes (le timbre de voix de Nico est sincèrement singulier, oui je me répète mais cela contribue énormément au charme du groupe). En soit pour les puristes du heavy ce morceau ne sera peut être pas une révélation certes , néanmoins il y’a un pont avant le solo, justement lorsque je parlai d’accrocher ici c’est le cas, c’est ce passage qui m’a clairement fait dire : « Tu vas accrocher avec eux », simple mais efficace ce passage est mélodique, une lente cavalcade progressive qui mène à un solo comme on les aime (encore qu’un peu court). Le véritable charme de ce passage finalement est que l’on ne s’y attend pas et après plusieurs écoute du disque je peux dire que je trouve cette piste représentative de l’album dans son entier : A la fois classique dans le genre Backlash offre une nouvelle visite du heavy, mélangeant des ingrédients bien connus du heavy classique et du mélodique le tout mixé à la sauce Deafening Silence.
Conscient que cette remarque va susciter l’interrogation il me faut préciser que ce n’est pas parce que le groupe s’arme des bases inébranlables qui font le heavy qu’ils manquent pour autant d’originalité , loin de là, c’est là justement la partie singulière au groupe qui est naturellement prédominante.
« Hellbitch » Reste sur ce schéma, assez technique , bien rythmée et un refrain super accrocheur bref que du bonheur.
« Too Young to Die » est en quelque sorte la séquence émotion de l’album. Messieurs si j’ai un conseil à vous donner , demandez l’avis de vos petites amies et vous verrez le résultat ! Encore une fois la voix de Nicolas Griette fait toute la différence ! Je ne suis pas gnon gnon mais j’ai néanmoins adoré cette chanson. Vient ensuite la piste éponyme de l’album , efficace , propre , nette bref le heavy metal par Deafening Silence.
Arrêtons nous un instant sur « The Seal of the Damned » car c’est là la piste coup de cœur par excellence. Les 3 premières minutes sont magnifiques, tant musicalement que vocalement et de par les lyrics. La suite néanmoins a suscité chez moi une GRANDE interrogation. En effet au moment du break des 3 minutes j’ai eu un air de déjà vu… Un accord de guitare clean qui n’était pas sans me rappeler « Seventh Son of a Seventh Son » , je me dis que ce n’est que pure coïncidence mais vient ensuite le solo … Et la je nage en plein Maiden, après de multiples écoutes j’ai conclu que c’était l’œuvre de nos amis d’outre manche revisitée, bien entendu nous sommes loin du plagia flagrant attention je veux seulement dire par-là que le groupe y ‘ emprunte des éléments et que ça n’a rien eu pour me déplaire , je n’ai toujours pas interrogé le groupe à ce sujet mais je le ferai.
Arrêtons là le piste par piste, la suite de l’album rentre dans un registre bien plus puriste heavy parfois trashy de très bonne facture , car sous des traits de déjà vu ailleurs Deafening Silence nous offre un heavy metal revisité , la nostalgie ne vous épargnera peut être pas non plus. Je pense que c’est d’ailleurs là l’accroche principale pour le groupe : « Deafening Silence revisite le metal dans sa forme la plus noble alliant le classique à l’original ». Vous l’aurez compris seulement à son second full-lenght album et débordant de potentiel Deafening Silence nous gâte d’un heavy puissant et efficace, tout à fait en accord avec celui que pratiquaient les pères fondateurs du genre et qui se démarque par des riffs, des mélodies mais surtout un timbre de voix singuliers qui font qu’au final l’on succombe vite au charme si l’on est amateur du genre. Pour les « non initiés » au heavy metal je suis convaincu que Backlash se présente comme une excellente entrée en matière en tous points, même si pour apprécier pleinement cette œuvre il faut remonter aux débuts légendaires du genre.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je vous recommande cet opus. Deafening Silence a le potentiel pour venir se placer auprès des groupes déjà reconnus et je leur souhaite d’être élevés à ce rang qui leur est dû, de par leur technique , leurs mélodies et toute cette singularité évoquée plus tôt ils ont toutes les cartes en main pour se hisser au côtés des grands. Cocorico ! (16/20) |
