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EileraEilera
09/03/2006
 
Sa voix vous emporte vers les contrées Celtique, sa musique est à la fois puissante, mélancolique et joyeuse et c’est avec cette alchimie qu’Eilera vous invite à partager ses « Precious Moments » sur 4 titres envoûtants. Metal Alive vous invite à découvrir cette artiste Française et talentueuse dont l’album sortira début 2007.
C’est à Montpellier que nous l’avons rencontré et nous vous livrons ce précieux moment qu’elle nous accordée.

Eilera Loic


Lauriane : Tout d’abord Eilera merci de nous accordez cette interview.

Eilera : avec plaisir (jolie sourire)

L : D’où viens ce nom : Eilera ?

E : Eilera c’est moi (rire) ça viens de mon prénom donc un petit peu retravaillé pour avoir un nom d’artiste. Ça viens de moi directement.

L : Tu viens du Metal extrême, ton groupe s’appellait chrysalis, tu y étais guitariste, donc comment es-tu passé de la guitare au chant ?

E : J’ai commencé la guitare à 12 ans donc ça faisait un moment que j’y étais et puis il y a eu un moment où j’avais besoin d’un peu plus de liberté, j’avais envie que ce soit plus directe, je n’avais plus envie de passé par un instrument que je portais pour donner mon émotion donc je suis allé au plus personnel, c’était la voix.
Techniquement, Loïc m’a entendu chanté sur un passage que j’avais dans Chrysalis en studio, je ne savais absolument pas chanter, c’était avec le cœur, il fallait le faire donc je l’ai fait et il se trouve que Loïc a adoré ce que j’ai fait. Son idée était que je pose ma voix sur des morceaux à lui et c’est comme ça que l’on a démarré Bis et que l’on a commencé à travailler, tâtonner. On est arrivé à un moment où on c’est dit qu’il fallait aller plus loin, c’était au moment où j’en ai eu marre de travailler en groupe et lui avait le même sentiment que moi. On se sentait enfermé dans un système groupe où on est obligé de calculer ce que l’on amène comme compositions, parce que l’on sait que les 4 ou 5 autres vont râler parce que c’est pas assez speed parce que c’est pas assez extrême parce que c’est trop expérimental…. Et moi il y a un moment où je me suis dit Ras- le-bol ! moi ce qui m’intéresse c’est de mélangé les styles c’est d’expérimentée c’est de faire avancé la musique en général, ce n’est pas de faire ce qui y a déjà été entendu il y en a plein qui le font déjà. Donc on a décidé Loïc et moi de travaillé ensemble et de faire quelque chose d’autre. On a décidé d’utilisé ma voix parce que moi ça me plaisait beaucoup de passé au chant et puis j’avais un excellent guitariste avec Loïc donc il n’y avait pas besoin de rajouté une autre guitare (rire) j’avais déjà la crème.
A ce moment là on est passé à Eilera et c’est là que j’ai commencé à amener également de la compo. C’était une évolution par rapport à Bis, car jusqu'à présent c’était les compo de Loïc et ma voix. Avec Eilera c’est davantage un travail de composition à deux. Chacun a amener un morceau et je posais ma voix ensuite.

L : C’est vraiment votre projet à tous les deux.

E : voilà c’est notre bébé à tout les deux.

L : Techniquement le chant tu l’as travaillé comment ?

E : Le chant ça n’a pas été classique, je n’ai pas de formation, c’était pour moi la façon de passer à la liberté absolu en arrêtant la guitare. Avec la guitare je n’avais déjà pas une approche très classique ce qui m’intéressait c’était le solo et trouvé du nouveau son, ce genre de chose et la voix c’était la même chose qui m’intéressait c’était des nouvelles émotions d’arrivé à l’émotion la plus précise possible et ça c’est possible avec aucune école, ni jazz, ni classique. Bien sur j’ai eu besoin d’apprendre de la technique, c’est logique. J’ai vu des profs et J’en vois encore un classique en ce moment une fois par mois à peu près pour avoir des bases et ne pas s’abîmer tout simplement, car j’ai un côté encore trop passionnel des fois donc (rire) il faut canaliser sa voix.

L : Quels sont les sujets dont tu aimes parler dans tes compo aussi bien au niveau parole, qu’émotion musicale comment travailles-tu ? Parce qu’il y a une empreinte très Celte et nostalgique.

E : ça part toujours d’une émotion très personnelle toujours quand je travaille et c’est une émotion que j’ai envie de faire partager ou parce qu’elle est trop forte ou parce qu’elle est belle ou trop douloureuse. Ça part toujours d’un moment précis, ça peut être un paysage, un moment avec quelqu’un, des moments de la vie. La façon dont je les vois et les ressent. Je commence toujours par la musique, d’ailleurs je m’estime plus compositeur que chanteuse à la base. Je pose le décor avec les instruments que je vais avoir envie d’utiliser, quelle ambiance je vais vouloir installée qu’est-ce qu’il me faut : du chaud ? du froid ? travaillé avec des nuances, des couleurs un petit peu comme un tableau, on commence par le plus vague et puis on va préciser de plus en plus, on va entré dans le détail et une fois que l’émotion est assez précise avec la musique, là j’y apporte le détail ultime qui sont les mots et puis c’est l’émotion de ma voix qui les décryptes, c’est la cerise sur le gâteau c’est dernière étape. Il n’y a pas de thème précis, ça va être quelque chose qui me touche quelque chose que j’ai envie de chanter, il faut que ce soit quelque chose qui me donne assez d’énergie et de passion pour avoir envie de le retranscrire.

L : est-ce que vous avez envie Loïc et toi de mettre en image vos compos, va-t-il y avoir des clips ? On peut déjà voir Inside my cave sur le site d’Eilera. Est-ce que vous avez envie de renouveler l’expérience ?

E : Oui j’aimerais beaucoup ! mais pour le moment c’est pas vraiment possible. On ne peut le faire que par nos moyens. Je connais quelqu’un qui en ce moment me pousse beaucoup pour travaillé sur The Angel you love The Angel you Hate, peut-être que ça ce fera dans les mois avenir. J’aimerais beaucoup faire des clips pour tous les morceaux car je les trouve très visuels, il y a beaucoup d’imagination, beaucoup d’images, on nous a dit que notre musique faisait très musique de film et donc ce serait super de le faire, j’espère vraiment que ça se fera.

L : Est-ce que tu as le titre de l’album ?

E : Back to the Essentials. Pour l’album j’ai travaillé sur les émotions les plus vitales. La nature pour moi c’est un sujet de prédilection c’est mon inspiration numéro un et justement à l’heure actuelle elle souffre beaucoup, à cause et grâce à nous.

J’ai eu besoin de la sentir d’avantage, de m’en rapproché au maximum et de voir les choses dans l’unité dans le plus petit. Pourquoi la nature est si belle ? Pourquoi sa me touche autant ? la regardée dans le détail et arriver à retranscrire les détails avec la musique, les paroles et la voix. L’album est très centré sur l’essentiel de la vie. L’émotion qui nous donne envie de vivre.

L : Est-ce pour ça qu’il y a dans la musique un côté Celtique ?

E : Certainement. Pour moi le côté Celte est arrivé lorsque j’ai fait un voyage en Irlande, ce voyage à changer ma façon de voir la musique. A l’époque j’étais dans Chrysalis et pour recherché la puissance on augmentait le volume, de la double pédale et on envoyait (rire) et puis là je me suis retrouvé dans un petit pub en Irlande il y avait des musiciens de Folk et j’ai ressenti la même puissance que nous avec nos empli et je me suis dit : mais comment ils font !! (rire) évidement le secret c’est qu’ils jouaient avec leurs origines, avec leurs passions, avec leurs cœurs, avec une histoire et arriver à retranscrire leur culture et ça les rendaient très fort et très puissant. Ça a été une très grande leçon pour moi. Lorsque je suis revenu en France je n’ai plus composé de la même manière, je me suis mise à travailler différemment. Pour moi la musique typique Irlandaise sa reste et restera une influence majeure.

L : Comment as-tu vécu l’enregistrement de Precious Moments ?

E : Bien c’est le rêve….. (rire) on est passé du stade où c’est galère quand on travaille tout seul, c’est plutôt du mac gyver quand on travail à la maison (rire) et là on c’est retrouvé dans un des meilleurs studio en Finlande (Finnvox) avec la crème Finlandaise, avec un grand producteur qui a une grande expérience, des musiciens fabuleux qui était là pour jouer ce qu’on leurs donnaient et pardessus tout on c’est retrouvé avec une équipé qui aimait respecté vraiment notre travail et qui a cherché à donné le meilleur d’eux-mêmes et ça c’est un grand plaisir. Ça a été un travail en équipe même si c’était des gens que l’on voyait pour la première fois. Notre plus grande frayeur c’était de travaillé avec un producteur donc qui est Hiili Hiilesma, c’est quelqu’un que je ne connaissais pas. Travailler avec un producteur ça veut dire a priori faire des concessions et je n’en avais aucune envie, j’estimais que la démo était assez bonne pour qu’on l’enregistre ces morceaux là et ça ne c’est pas du tout passé d’une manière négative on a rencontré quelqu’un qui nous a dit : on va faire ce que vous avez fait vous sur démo de la meilleure manière possible. On a travaillé ensemble, il cherchait toujours à savoir notre opinion, ça a été réellement un travail d’équipe et c’est ce qui nous a rendu plus fort, ça nous a enrichi de travaillé avec des cultures et des gens différent, il y avait la culture Finlandaise, écossaise et notre culture.

L : A présent que vous êtes signés et que vous avez accès à d’autres artistes, avec qui aimerais-tu travaillé? que ce soit dans la musique ou autre ?

E : peut-être avec les gens de l’image. J’ai vu récemment un clip de Him du love metal album et j’aimerais beaucoup travailler avec celui qui a réalisé leur clip. En musique je n’ai pas d’idée fixé.

L : Comment vois-tu le Metal en France ?

E : Honnêtement pas très bien….(rire) mais avec de l’espoir. J’ai travaillé avec Adipocere et je n’ai pas envie de leur faire de la publicité car ça a été déception sur déceptions… en fait il y a un énorme manque de professionnalisme en France et c’est ça qui m’a poussé à partir. Mais je suis contente de voir qu’il y a de plus en plus de demande pour une bonne scène Métal Française.

Quand on a sortie le Ep je n’attendais rien de la France, je pensais que ce serais l’Allemagne, la Finlande, les pays scandinaves et je reçois de plus en plus de lettre de soutien de France, j’ai fait pas mal d’interview pour des webzine et des magasines Français qui demande de la qualité et des nouveau leader et ça fait vraiment plaisir car c’est notre pays et j’espère lui faire honneur.

L : Encore merci pour cette interview Eilera.

Loryanne Bathory
 
http://www.eilera.com/