1/ Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, peux tu nous présenter le groupe ?
Manuel : Le groupe s’est formé en Février 1997. Après avoir enregistré un MCD 4 titres, The Blossom en 1999 et encaissé très durement la même année le décès de notre ami et batteur Frédéric Guillemot, nous sommes entré en studio pour y enregistrer notre premier album The Nameless Disease qui est paru en 2003 et nous a permis de nous faire un nom sur la scène internationale. Notre album suivant, The Perpetual Motion nous a, lui, permis de tourner à grande échelle en nous ouvrant notamment ouvert les portes de gros festivals européens. Aujourd’hui, nous sortons notre troisième album, The Water Fields et nous espérons aller encore plus loin !
2/ The Water Fields est votre 4eme album comment avez-vous abordé la réalisation de ce dernier ?
Gilles : Il s’agit en fait de notre 3ème album. La réalisation de The Water Fields a été très douloureuse pour nous tous car nous avons du faire face à divers évènements pas toujours évidents à gérer. Il y a d’abord eu le départ de Nicolas suivi de peu par mon arrivée, donc quelques mois d’adaptation pour tout le monde. Ensuite, alors que nous étions en pleine écriture de l’album, nous avons eu un changement de management ce qui a rendu certaines démarches du groupe plus complexes. Il y a également eu deux naissances au sein du groupe à quelques semaines d’intervalle d’où un planning encore plus serrés que ce qui était prévu !
Malgré tout cela, nous avons réussi à finaliser The Water Fields dans les temps, et nous sommes plus que satisfaits du résultat. L’album est plus sombre et agressif que « The Perpetual Motion », ou même que The Nameless Disease, surement à cause, en partie, de ces évènements.
3/ Comment s’est passé l’enregistrement et où l’avez-vous fait ?
Gilles : Nous avons une nouvelle fois enregistré en Allemagne, au Stage One Studio avec Andy Classen. Vu les difficultés que nous avons rencontrées pendant la phase de composition, il nous fallait nous assurer un résultat final à la hauteur de nos attentes. Andy a enregistré un nombre impressionnant d’albums de metal et savait, encore une fois, exactement ce que nous voulions. De plus, il aime beaucoup The Old Dead Tree et s’est énormément investi sur ce nouvel album.
4/ Y’a-t-il un message particulier dans ce nouvel album ou un thème qui a déclenché l’envie d’écrire ?
Manuel : The Water Fields traite de la manière dont nous réagissons face aux problèmes. Pour la grande majorité d’entre nous, nous avons tendance à fuir face à une situation difficile et à nous réfugier dans quelque chose qui nous fera oublier ces problèmes plutôt que de les affronter. Chacun se dirigera vers quelque chose : pour certain ce sera la musique, d’autres la peinture, ou encore la lecture… un univers où l’on pourra se plonger et se sentir à l’abri. Ces « champs d’eau » sont donc ces endroits imaginaires où l’on peut s’éloigner de la dure réalité. Tous les titres de « The Water Fields ont ce thème commun, mais il n’y a pas d’histoire avec un début et une fin.
5/ Qui a composé ce nouvel album ?
Gilles : Le processus de composition a été assez douloureux et s’est déroulée entre octobre 2006 et mai 2007 essentiellement. Les musiques ont été composées par Manuel, Nicolas et moi-même. Tous les titres ont ensuite été retravaillés en groupe dans leurs moindres détails, à la note et au coup de cymbale près ! En ce qui concerne les paroles et mélodies de chant, celles-ci sont l’œuvre de Manuel.
6/ Dans votre album il y a des riffs bien affutés à la Loudblast et des ambiances dépressives nous ramenant plutôt à un style Paradise Lost, est-ce que ces groupes font partie de vos influences ?
Gilles : Des groupes comme Paradise Lost, My Dying Bride ou Anathema ont effectivement joué un rôle très important, et ont même été initiateurs de la musique du groupe. Il y a bon nombre d’influences dans The Old Dead Tree car chacun de ses membres écoute des choses très différentes. Ca va de Pink Floyd à Slayer en passant par The Cure, Jeff Buckley, Machine Head. Il me semble d‘ailleurs que Manuel possède l’intégrale de Loudblast.
7/ Y’a-t-il une légende ou une raison particulière dans le choix du nom du groupe ? qui pour ma part me fait penser a des références telles que Sleepy hollow.
Manuel : Le nom du groupe a été choisi plus d’un an avant la sortie de Sleepy Hollow. On peut effectivement l’imaginer sombre et mystérieux. Mais, si on veut rester dans les références cinématographiques, l’arbre blanc du Gondor dans le 3ème volet du Seigneur des Anneaux peut en être une autre interprétation. Il est beaucoup moins sombre dans l’esprit. Hors, nous cherchions justement un nom qui puisse revêtir plusieurs significations selon l’état d’esprit de la personne qui le lirait. Enfin, The Old Dead Tree est un nom original que l’on n’oublie pas facilement.
8/ Y’a-t-il des sujets dans l’actualité ou dans vos intérêts qui vous inspirent pour le prochain album ?
Gilles : Bien sûr. Tout ce qui nous entoure peut constituer une très bonne source d’inspiration. Mais The Water Fields est encore beaucoup trop frais pour que nous puissions déjà penser à son successeur.
9/ Y’a-t-il une tournée de prévue ? Ne sera-t-elle que Française ou Européenne ?
Gilles : Il s’agit d’une tournée européenne de 23 dates qui débute le 20 octobre à Paris et prend fin le 22 décembre à Limoges. Celle-ci traversera l’Allemagne, le Portugal, la Belgique, la Hollande et la Suisse. Nous avons vraiment hâte de remonter sur scène, la dernière date du groupe ayant eu lieu en septembre 2006 !
10/ Quels sont vos projets pour 2008 ?
Gilles : Tourner et encore tourner ! Nous souhaitons promouvoir The Water Fields au maximum, si possible dans des pays dans lesquels nous n’avons encore jamais joué.
11/ Quel message avez-vous envie de donner aux lecteurs de Metal Alive qui viendront vous soutenir sur scène ?
Gilles : Nous avons travaillé comme des dingues sur ce nouvel album ! Nous espérons qu’il plaira autant à ceux qui nous suivent déjà, qu’à ceux qui nous découvrirons avec cet album.
Merci à toi pour cette interview.
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